C’est en toute logique que ce billet succède au précédent, consacré souvenez-vous au « temps du recrutement ».

Nous le savons bien, toute action de recrutement qui se respecte s’inscrit en effet à la fois dans un temps contraint, et un espace infini. Le tout donnant un volume (de recrutement bien sûr). Nous ne sommes pas satellisés au point de l’avoir oublié !

De l’astronomie au recrutement, nous allons le découvrir, il y a peut-être davantage de similitudes qu’on ne l’imagine.

Je vous propose un billet éclair. Fera t’il le Buzz ?

10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0… décollage, comme une short list de candidats qui se réduit… 

Espace et candidats : ces inconnus à explorer et conquérir.

 

Le recrutement, c’est la rencontre, et cette tentative de rapprocher deux projets, celui du candidat et de l’entreprise, de construire la compatibilité à l’instant t, de se projeter ensemble dans le futur.

Avec tout ce que cela comporte d’inconnu, d’ailleurs plus ou moins bien accepté de part et d’autre.

Précisément, le parcours de nos candidats est fait de ces micro-détails qui, loin de sauter aux yeux, sont en réalité invisibles à l’œil nu. Vous le savez bien, le CV ne suffit plus désormais. Comme l’amateur d’astronomie éclairé (j’aime l’image) ne saurait se contenter de son seul regard, aussi perçant soit-il.

Les parcours professionnels et les parcours de vie que l’on découvre et tente d’appréhender lors de toute action de recrutement sont d’une infinie richesse. Richesse qui bien souvent n’est pas apparente, mais bel et bien cachée. Dans l’ombre.

Le parallèle est frappant.

Et puis, l’entreprise part elle aussi à la conquête de l’espace candidats. Qui se déclinent au pluriel : CV Thèques (même si elles semblent devoir décliner), écoles, forums virtuels, réseaux sociaux. Des espaces soit publics soit privés (Facebook…).

Et là aussi il faut cartographier, recenser, écouter de plus en plus loin. Tel l’astronome averti, qui lui s’intéresse au « ciel profond ».

Tiens, les progiciels de gestion des candidatures et les sites Web proposent d’ailleurs de créer son « espace candidat »…

 A propos de la force d’attraction…

C’est comme pour la conquête de l’espace : il faut y croire !
Séduction, danse du ventre, strass et paillettes : à fortiori dans des secteurs pénuriques ou des métiers en tension, la force d’attraction mise en œuvre par les recruteurs est plus que conséquente. Mentionnons ces investissements en actions de sourcing, dont le montant s’exprime régulièrement en dizaines de milliers d’Euro.

Nous pensons aussi au lancement … de votre marque employeur.

Plus la planète est grosse et visible, plus elle attire. Mais attention à la désintégration dans les hautes couches de son atmosphère.

 

Un équipement digne de la Nasa !

Recruteurs comme astronomes et spationautes se sont outillés et équipés dans le temps. A grand renfort de crédits et de soutiens. C’est la course à l’armement.

• Jumelles, télescopes de plus en plus élaborés, outils d’observation en orbite (ISS, Hubble…) d’un côté…
• Assessment, tests et re-tests, évaluation en milieu de travail de l’autre…
• Alors que dans le même temps, côté candidat, les techniques de recherches de l’information clef ont elles progressé … à la vitesse de la lumière.

Tous ont fait leur révolution autour de leur axe !

 

Vous avez demandé la lune ?

Nouveaux outils, toujours plus perfectionnés, mais même recherche du mouton à 5 pattes côté entreprise, et du job idéal côté candidat.

Une quête qui peut sembler vaine et illusoire, un besoin de perfection jamais assouvi.

On tire des plans sur la comète.

A l’un comme l’autre nous pouvons dire : il est temps de redescendre sur terre !

 

Une histoire de navette

 

Nous le savons bien, après des décennies de bons et loyaux services, la navette spatiale n’est plus.

Le candidat,lui, continue hélas de faire la navette entre les différents interlocuteurs tout au long du process de recrutement (navette omnibus). Il a, nous le savons bien, de plus en plus de difficulté question mobilité géographique : contraintes immobilières, coût des transports, carrières à mener de front au sein d’un même foyer…

L’espace du recrutement s’est considérablement réduit (moins de déplacements grâce à Skype par exemple), et la mobilité des candidats aussi.

 

Houston, on a un problème !

Sourcer, rencontrer puis valider un candidat de talent, c’est bien. Transformer l’essai c’est mieux.

Dans bien des cas, à force d’allers-retours, la navette administrative ou courrier se perd dans l’espace.

Documents d’embauche, contrat de travail, planning d’intégration : qui s’est chargé de vérifier ces points critiques ? Qui a validé la checklist ? Dans le bon ordre et par étape ?

La nébuleuse des différents intervenants n’est pas toujours facilitante, loin s’en faut.

Réfléchissez-y, car si vous n’y prenez garde, vous pourriez bien finir comme l’équipage d’Apollo 13, ou pire, celui de Challenger (1986)… Allo, centre de contrôle ?

Le risque étant que tout cela space mal.

 

A propos des OVNIS

On n’ose en parler, de crainte de paraître ridicule, ou de ne pas être cru.

L’être humain est décidément bien imprévisible.

Quand l’originalité est poussée à l’extrême côté candidat comme entreprise, on entre dans la « quatrième dimension ».

Candidats comme recruteurs, nous gardons bien présents à l’esprit ces « rencontres du troisième type ».

Enfin, je n’oublie pas ces recruteurs qui continuent, mille fois hélas, de percevoir leurs candidats comme des « envahisseurs ».

Appels, mails de relance, candidats recommandés : « ils sont parmi nous. Bonjour Monsieur Vincent ».
Sidérant, au sens intersidéral du terme.

 

Le recruteur, ce Capitaine Flam des temps modernes ?

Je dois vous avouer que bien des trentenaires nous imaginent sous les traits de ce célèbre personnage de dessin animé des années 80, qui lui aussi évolue dans l’espace.

Il est grand et beau, débrouillard, savant et bien entouré. (note : amis lecteurs candidats, il faut toujours flatter un recruteur !).

Ce justicier de haut vol, vous l’avez toutes et tous reconnu :

« Au fin fond de l’univers,

à des années et des années lumières de la terre,

veille celui que le gouvernement intersidéral appelle,

quand il n’est plus capable de trouver une solution à ses problèmes,

quand il ne reste plus aucun espoir,

le Capitaine Flam »…

Remplacez « gouvernement intersidéral » par « manager opérationnel« , et relisez le court texte ci-dessus à tête reposée…Vous y êtes, vous aussi.

Et Il a dans la pratique souvent moins de « 7 jours pour agir ».

 

Une étoile filante… vite, un vœu !

Peut-être ces réflexions ne volent-elles pas bien haut, j’en conviens (fatigue de fin de semaine ?).

Les idées ont fusée, pardonnez-moi.

C’est qu’en matière de recrutement responsable, « the sky is the limit ».

Un recrutement différent, en forme de « petit pas pour l’homme mais de grand pas pour l’humanité ».

Qui associe étroitement votre galaxie de partenaires, qui gravitent autour de vos valeurs.

Le sujet, comme l’ouvrage du même nom, sont en tous cas à ce jour placés en orbite. On peut les voir par temps clair.

A vous de sortir la tête du trou… noir.

Je dédie ce billet à Antoine G, fidèle collaborateur, recruteur responsable dans mon équipe depuis 6 ans. Un homme en forme d’étoile filante. Il est aujourd’hui sur le pas de tir et se reconnaîtra. Son nom se termine d’ailleurs en phonétique par « haut ».
Tout un symbole.

Source images : astrosurf.com, meteocity.com, flammarion, poincare.fr, movies.centerblog.com