On vous répondra… peut-être… mais quoi ?

Trop jeune ! Trop vieux ! Trop qualifié !

Par Caroline, candidate

 

Comment passer des « conseils délicieusement impertinents » au « regard terriblement lucide » ?

A dire vrai, rien n’est plus frustrant que le mail impersonnel vous remerciant d’avoir postulé au poste en référence, vous informant que votre candidature va être examinée et que si vous n’avez pas été  contacté dans les 3 semaines, vous pouvez considérer que vous n’avez pas été retenu.

Encore plus frustrant de recevoir un mail, toujours impersonnel, quand vous avez eu un ou 2 entretiens, ou quand vous avez été reçu par le biais d’un membre de votre réseau, voire d’un directeur. 

Sans trop commenter ceux qui ne vous répondent pas et même ceux qui ne vous donnent plus aucune nouvelle après un ou plusieurs entretiens (malgré vos relances ou appels). Peut-être que ces ambassadeurs n’ont pas encore compris qu’ils portent l’image éthique et responsable de leur entreprise.

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Enfin, il y a ceux qui vous répondent et qui vous donnent un feedback. Il faut les remercier quoiqu’il en soit, car malgré certaines maladresses ou pire, la démarche reste responsable.  

Bien sûr, il y a les « directs » qui vous disent sans aucun détour ce qui ne va pas ou pourquoi vous n’êtes pas retenu.

Et il y a les « très » respectueux de l’individu, de la personne que vous êtes. 

Au début de ma carrière, j’étais trop jeune. Sans blague ! J’avais l’âge que j’avais et pour autant la capacité de travailler, d’apporter ma « jeunesse », mes compétences et bien sûr apprendre de mes tuteurs.

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Au milieu de ma carrière, j’étais dans le bon créneau, mais la fenêtre de tir restait réduite ! Evidemment (même si cela ne devrait pas l’être) l’inquiétude d’avoir une jeune femme qui pouvait partir en maternité ou qui allait éventuellement s’absenter pour enfant malade ; ou encore qui éventuellement ne pourrait pas rester après 18 heures afin de récupérer ses enfants. C’était un éventuel si évident !

Mais déjà commençaient à poindre les feedbacks directs ou indirects sur le fait d’être une femme, d’avoir un parcours atypique. On veut des clones. Même profil, même formation, voire même parcours, sortant du même secteur d’activité.

La diversité peut faire peur car elle oblige le manager à s’adapter au profil, à communiquer différemment en fonction des profils, à se remettre en question, à sortir de sa zone de confort, à être un manager ou un leader et non plus un « chef », à gérer des Hommes et pas seulement un business.

Maintenant avec l’âge c’est la période du : « on souhaite quelqu’un de plus jeune, sortant du même secteur d’activité » ou encore « vous êtes trop qualifié ». En fait : vous êtes trop vieux et trop cher. On veut quelqu’un de plus « malléable » avec pour autant les mêmes compétences acquises avec l’expérience.

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Un peu compliqué, non ?

De plus, cette grande expérience que vous valorisez sur votre CV ne peut être synonyme que d’un salaire de sénior autonome ou de manager d’équipe. Quant au secteur d’activité, on vous dira toujours « oui, mais chez nous c’est particulier !».

Pourtant, quand on est très expérimenté, 90% (parfois plus) de nos compétences sont transposables d’un secteur à un autre. Et qu’en est-il de ce regard neuf qui sera un plus dans la conduite du business ou du changement, parce que justement, vous ne sortez pas du même secteur d’activité et que vous avez ce regard « candide » ?

Tout cela fait  mal. Mais il faut accepter de ne pas être choisi. Facile à dire !

Pourtant, le refus nous aide à nous construire. En effet, lors des entretiens, on peut jouer un rôle : être dynamique, penser business, penser à se vendre pour être la personne qu’il faut à ce poste-là. Mais qu’en est-il de notre propre désir ? Le rôle que l’on tient est-il le bon ? Est-ce que c’est vraiment ce poste que je veux ? Est-ce que c’est cette entreprise qui me correspond ? La  mise en valeur de mon savoir,  mon savoir-faire mais surtout et avant tout mon savoir-être doivent être mis en exergue au cours de l’entretien.

Tous ces non réponses et ces feedbacks sont autant de clés pour nous aider à nous « recentrer », et à progresser en se corrigeant. »

« Le progrès n’est qu’une suite d’erreurs rectifiées » (Bachelard)

 Bonne semaine sur le blog de Thomas !

 

Sources images : cagou.com, actionco.fr, infodoc.blog.free.fr

One thought on “On vous répondra… peut-être… mais quoi ?

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